Fournisseur d’énergie verte : comment le choisir sans se tromper ?

Choisir un fournisseur d’énergie verte en 2025, c’est possible ? Alors que le marché se densifie, les consommateurs peinent à distinguer les offres réellement engagées des stratégies de greenwashing. Ce guide décortique les mécanismes clés, la typologie des offres pour identifier les acteurs soutenant véritablement la transition énergétique, tout en optimisant leur facture. Découvrez comment vos choix, en apparence individuels, influencent directement le développement des énergies renouvelables en France, en fléchant les investissements vers des projets locaux ou des installations récentes non subventionnées.

Pourquoi et comment choisir un fournisseur d’énergie verte en 2025 ?

L’engouement pour la transition énergétique s’intensifie, avec un consommateur de plus en plus exigeant sur l’origine de son électricité. Choisir un fournisseur d’énergie verte devient un acte concret pour réduire son empreinte carbone tout en soutenant la production d’énergies renouvelables en France. Ce geste, à la fois citoyen et économique, permet de contourner les énergies fossiles et nucléaires.

Ce guide démêle les critères essentiels pour éviter le « greenwashing ». Nous expliquerons comment identifier une offre vraiment verte grâce aux labels comme VertVolt de l’ADEME, comment comparer les 26 fournisseurs actifs en France, et comment interpréter les Garanties d’Origine (GO). Vous découvrirez également les fournisseurs labellisés « très engagés » selon les critères 2025, avec une attention particulière aux prix compétitifs comme les 0,1825 €/kWh proposés par La Bellenergie. Enfin, une méthode simple pour basculer vers un fournisseur aligné avec vos valeurs sera détaillée, sans complication administrative.

Comprendre ce qui définit une offre d’électricité vraiment verte

Le mécanisme des Garanties d’Origine (GO)

Le système des Garanties d’Origine (GO) est central pour valider l’électricité verte. Ce dispositif, géré par EEX en France, certifie qu’1 MWh d’énergie renouvelable est injecté pour chaque MWh consommé. Les GO, attribuées après un audit strict, sont des certificats uniques, valables un an, et supprimés du registre après usage. Ce système existe aussi pour le gaz vert, avec des sources comme le biométhane ou le biogaz. Cependant, l’électricité physique reçue reste mélangée au réseau, rendant la traçabilité financière essentielle. Les fournisseurs doivent acheter des GO équivalentes à la consommation, mais cela n’interdit pas l’achat d’énergie nucléaire ou fossile en parallèle. Un peu compliqué de trier le bon grain de l’ivraie dans ce cas.

La distinction classique : offres « Standard » contre offres « Premium »

Les offres Standard combinent achat d’électricité (potentiellement nucléaire ou fossile) et GO séparées. Seulement 1 % du prix rémunère les producteurs verts, avec un impact limité sur la transition. À l’inverse, les offres Premium exigent un achat conjoint de l’électricité et de sa GO auprès du même producteur renouvelable. Ce modèle garantit 29 % de rémunération directe aux producteurs, stimulant de nouvelles installations via des contrats à long terme. Par exemple, les fournisseurs comme Enercoop ou Octopus Energy privilégient des producteurs locaux, renforçant l’impact sociétal.

Le label VertVolt de l’ADEME classe les engagements :

• Choix Engagé : Achat conjoint d’électricité et de GO avec transparence sur l’origine. Exemples : Octopus Energy (Éco-conso Fixe) ou ilek (ÉnRFixe+ Elec). Ces offres assurent une traçabilité, mais pas nécessairement un soutien à de nouvelles infrastructures.
• Choix Très Engagé : En plus des critères précédents, 25 % de l’électricité provient d’installations récentes (post-2015) non subventionnées ou à gouvernance partagée. Par exemple, Enercoop (Basic Watt) ou Alterna (100 % Locale) privilégient des coopératives locales ou des projets citoyens, renforçant l’additionnalité environnementale.

 Les prix varient : l’offre Éco-conso Fixe d’Octopus Energy propose un kWh à 0,186 € (-5 % vs TRV), tandis que l’offre Premium d’Enercoop est à 0,253 €/kWh (+29 % vs TRV). Bien que plus coûteuses, les offres Premium soutiennent directement les producteurs locaux. Selon une étude, 60 % des ménages français acceptent les offres vertes, mais 45 % uniquement si le prix est compétitif. Le label VertVolt reste donc une référence pour éviter le greenwashing, en combinant transparence et impact réel sur la transition énergétique.

Combien “pèse” vraiment la Garantie d’Origine (GO) sur un kWh et quel est son pouvoir de financement des ENR en France aujourd’hui ?

Beaucoup d’articles, nous les premiers, évoquent des offres « standard vs premium », mais très peu quantifient l’ordre de grandeur monétaire de la GO et son pouvoir réel de financement. 

En 2024, le prix moyen des GO d’électricité vendues par l’État a été de ~0,67 €/MWh, soit 0,00067 €/kWh (moins d’un dixième de centime). À ce niveau de prix, la valorisation des GO ne couvrirait que 1 % à 3 % des engagements publics restants pour financer les renouvelables électriques. Il faudrait un prix moyen d’environ 4,37 €/MWh pour que cette contribution monte entre 11 % et 23 %. Source : rapport annuel 2025 du Comité de gestion des charges de service public de l’électricité (CGCSPE).

Les résultats d’enchères confirment ces niveaux très bas : fin 2024, le prix moyen aux enchères nationales tombait sous 0,50 €/MWh (baromètre Q4 2024). Sur EEX, on voit encore en 2025 des prix pondérés autour de 0,46 €/MWh selon les régions (source : CapGemini).

En résumé, il faut comprendre qu’à 0,00067 €/kWh, la seule GO ne “finance” pas grand-chose ; l’additionnalité vient des contrats de long terme (PPA), des projets post-2015 non subventionnés et de la gouvernance partagée exigés par VertVolt “Très engagé” (source : Ademe).

Les labels et classements : des outils pour identifier un fournisseur engagé

Le label VertVolt de l’ADEME, la référence officielle

L’ADEME a introduit le label VertVolt en 2021 pour lutter contre les pratiques de greenwashing. Ce dispositif impose deux niveaux d’exigence :

• Choix engagé : Le fournisseur achète une électricité verte équivalente à sa vente, exclusivement issue de producteurs locaux. Il doit aussi informer ses clients sur les moyens de réduire leur consommation.
• Choix très engagé : En plus des critères précédents, 25 % de l’électricité provient d’installations récentes (post-2015) non subventionnées ou issues de projets citoyens (ex. coopératives énergétiques). Ce niveau soutient directement le développement des renouvelables en France.

Exemples de fournisseurs labellisés :

• Choix très engagé : Enercoop (hydroélectricité et éolien locaux), Octopus Energy (circuits courts en Occitanie), Alterna (éolien régional), Yéli (provenance clairement identifiée).
• Choix engagé : ilek (électricité 100 % renouvelable), La Bellenergie (éolien régional), EDF (offre régionale), Engie (options limitées).

Le classement Greenpeace, un prisme militant et indépendant

Le classement Greenpeace (données 2019, publié en 2020) analyse les fournisseurs selon trois critères : part d’énergies renouvelables, rejet des fossiles/nucléaire, et dynamique d’évolution. Malgré son ancienneté, il reste un outil d’évaluation des engagements réels.

Vraiment verts (90-100 % d’ENR) :

• Enercoop (100 % renouvelable sans nucléaire), 
• ilek, 
• Octopus Energy (énergies locales). 

Ces acteurs privilégient des achats directs auprès de producteurs français.

En bonne voie (25-89 %) : 

• Mint Energie (75 % d’ENR), 
• Ekwateur (50 % d’électricité verte). 

Certains dépendent encore des marchés de gros pour le reste de leur approvisionnement.

À la traîne (0-25 %) :

• Energem, 
• Lucia Énergie. 

Malgré des offres « vertes », leur électricité provient majoritairement de sources nucléaires ou fossiles via des certificats de garantie d’origine déconnectés de la réalité.

Vraiment mauvais : 

• Engie, 
• EDF (20 % d’ENR), 
• TotalEnergies (1 % d’énergies vertes vendues). 

Ces géants investissent encore dans le pétrole, le gaz (cliquez ici pour plus d’informations) ou prolongent la durée de fonctionnement des réacteurs nucléaires.

Greenpeace privilégie les modèles coopératifs (comme Enercoop) et dénonce les grandes entreprises pour leurs contradictions. Bien que critiqué pour son exclusion systématique du nucléaire, ce classement incite à vérifier les engagements via des outils complémentaires comme VertVolt. Les consommateurs peuvent aussi utiliser des comparateurs en ligne pour croiser critères écologiques, prix et traçabilité de l’énergie.

Comparatif des principaux fournisseurs d’énergie verte en France

Pour choisir un fournisseur d’énergie verte, trois critères clés s’imposent : le prix (abonnement et kWh), l’origine de l’énergie (provenance locale ou nationale) et l’engagement écologique (labels VertVolt ou classement Greenpeace). Ces éléments distinguent les offres sincères du « greenwashing » afin de trouver le meilleur fournisseur d’électricité et gaz. 

Fournisseur	Label VertVolt	Classement Greenpeace	Type d’offre	Avantages
Enercoop	Très engagé	Vraiment vert	Premium	Modèle coopératif, 100% renouvelable français.
ilek	Engagé	Vraiment vert	Premium	Liaison directe avec producteurs locaux (solaire, éolien).
Octopus Energy	Très engagé/Engagé	Vraiment vert	Premium	Offres locales et soutien à des projets renouvelables.
Ekwateur	Non labellisé (2025)	En bonne voie	Standard/Premium	Modèle collaboratif et tarif compétitif (0,1775€/kWh).
La Bellenergie	Engagé	Non classé	Premium	Offres fixes et locales, idéales pour stabiliser le budget.
EDF	Engagé (régional)	Vraiment mauvais	Standard/Premium	Acteur historique, mais dépendant au nucléaire.
Engie	Engagé (Elec Vert+)	Vraiment mauvais	Standard/Premium	Investissements dans le gaz malgré ses offres vertes.

Les acteurs notables du marché

Enercoop propose un modèle coopératif (clients sociétaires) avec un approvisionnement 100 % renouvelable via des producteurs français. Son label « Très engagé » de l’ADEME garantit une énergie transparente et citoyenne.

ilek met en relation directe les consommateurs et des producteurs locaux (éolien, solaire). Classé « Vraiment vert » par Greenpeace, ses offres Premium allient traçabilité et tarifs compétitifs.

Ekwateur et Octopus Energy allient accessibilité et écologie. Ekwateur propose un kWh à 0,1775€ avec un modèle collaboratif. Octopus Energy, labellisé « Très engagé », développe des projets locaux en France et au Royaume-Uni.

Opter pour un fournisseur vert réduit l’empreinte carbone, soutient les producteurs locaux et offre des prix stables grâce à des contrats long terme. Les labels VertVolt et le classement Greenpeace restent des outils essentiels pour un choix éclairé.

L’impact réel de votre choix : devenez acteur de la transition énergétique

Au-delà de la consommation : financer de nouvelles installations

Choisir un fournisseur d’énergie verte ne se limite pas à l’origine de l’électricité. Le véritable enjeu, inscrit parmi les dossiers prioritaires de la transition énergétique, est de financer la construction de nouvelles capacités de production. 

Certains acteurs, comme Enercoop, réinvestissent les revenus dans des projets locaux (solaire, éolien). Leur modèle repose sur des contrats directs (Power Purchase Agreements) avec plus de 500 producteurs, incluant des initiatives citoyennes, pour garantir une approvisionnement transparent et ancré localement. 

Par exemple, Enercoop vise à doubler ses capacités de production d’électricité renouvelable d’ici 2030, en développant des parcs solaires en partenariat avec des collectivités ou des projets éoliens co-portés par des citoyens.

Comment changer de fournisseur pour une offre d’énergie verte ?

Les étapes pour une transition simple, rapide et gratuite

Changer de fournisseur d’énergie verte s’effectue sans frais ni coupure. Le nouveau fournisseur gère les démarches administratives, y compris la résiliation de l’ancien contrat.

1. Comparez les offres en utilisant les critères clés sur Hello Watt : labels (comme VertVolt), origine de l’énergie (privilégiez les producteurs locaux) et prix (kWh et abonnement).
2. Munissez-vous de votre dernière facture pour récupérer votre numéro de Point de Livraison (PDL) et votre consommation annuelle, nécessaire pour une estimation précise.
3. Souscrivez en ligne ou par téléphone auprès du fournisseur de votre choix, sans engagement ni frais cachés. Des acteurs comme Octopus Energy ou ilek proposent des souscriptions rapides via des plateformes intuitives.
4. Validez votre contrat : le changement s’applique automatiquement, sans interruption de fourniture ni démarches supplémentaires.

Les derniers points de vigilance avant de vous engager

Avant de finaliser, vérifiez ces critères pour renforcer l’impact de votre choix.

• Label VertVolt : Privilégiez les fournisseurs labellisés « Très engagé » (Enercoop, Octopus Energy). Ce label garantit que 25 % de l’énergie provient de sources non subventionnées ou issues de gouvernances partagées.
• Origine 100 % française : Optez pour des fournisseurs achetant directement à des producteurs locaux, comme des coopératives hydroélectriques, pour soutenir l’économie locale.
• Tarif fixe vs indexé : Un tarif fixe protège contre les hausses. Pour un budget maîtrisé, certains fournisseurs proposent des tarifs indexés à 0,1856 €/kWh, ajustés selon le marché.
• Avis clients : Consultez des plateformes fiables pour évaluer la réactivité et la fiabilité du service client.

En 2025, choisir un fournisseur d’énergie verte constitue un acte citoyen engageant pour la transition énergétique. Grâce aux labels (VertVolt), aux classements (Greenpeace) et aux offres Premium, il est désormais possible de sélectionner un fournisseur aligné avec ses valeurs tout en soutenant le développement des énergies renouvelables. Une démarche simple, concrète et porteuse d’avenir.